Nous sommes le samedi 26 aout 2017, c’est le Grand Soir des Fêtes de la Mirabelle aux Jardins Jean-Marie Pelt. J’ai le plaisir de faire partie d’un groupe de photographes dont la mission est de tirer les meilleurs clichés de cet événement grandiose pour la Ville de Metz, ses habitants mais aussi ses visiteurs.

Nous sommes présents sur place depuis une paire d’heures, munis de notre petit bracelet bleu. Seuls les détenteurs de ce petit bracelet bleu peuvent accéder à une zone VIP/Press sur le côté de la scène et évidemment, à la fosse pour le début des concerts. Les règles classiques j’ai envie de dire et tout se déroule au mieux, malgré quelques changements d’organisation et interdictions étranges survenues lors de la soirée à notre égard. Mais tout se déroule au mieux pour tout le monde.

Début des festivités. Le groupe de rock Backstage Rodeo ouvre la soirée à 20h00 et chauffe un public particulièrement motivé. Une heure plus tard dèjà arrive sur scène la grande, l’unique, Catherine Ringer des Rita Mitsouko. La lumière était changeante, le moment parfait pour l’accueillir.

Trois chansons pour photographier Catherine Ringer et son groupe. J’étais archi conditionnée et motivée, et tous les photographes qui m’entouraient l’étaient aussi. La fosse était bondée. Je me suis mise dans une bulle, et ai shooté sans réfléchir, juste..au feeling, en me laissant transporter par son énergie. Quelle artiste de génie! Sa personnalité, son énergie, sa folie et ses mélodies – Woaw.

Trois chansons qui semblent dix secondes, mais en meme temps, tout s’est arrêté. Magique.

Soudain, fin de la troisième chanson. Pas le temps de respirer. A peine le temps de récupérer nos sacs, toute la horde de photographes qui se trouvait dans la fosse est alors soudainement invitée très vivement à quitter les lieux. On voit une barrière s’entre-ouvrir immédiatement, sur le coté, directement aux pieds de la scene.

Que se passe-t-il donc ?! Cette barrière donne sur la foule : +50 000 personnes en face de soi. Au même titre que tous mes collègues photographes d’un soir, je suis balancée avec pas loin de 10 kilos d’affaires sur les épaules dans la fosse aux lions si on peut dire. Les photos évidemment pas terminées, il manquait les plans larges..

Le fameux petit bracelet bleu ne vaut plus rien à ce moment là. On se retrouve loin du chemin piéton à l’écart de la foule, que nous avions emprunté jusqu’alors, tout au long de la soirée. On se retrouve aussi interdit d’accès à la zone réservée aux personnes avec le petit bracelet bleu jusqu’alors autorisé. Imaginez une douzaine de photographes, à la queuleuleu, sans autre choix que d’emprunter une sortie qui n’en est pas une, et se retrouver direct face à la foule. Directement dans la foule.

+50 000 personnes. Je n’en suis pas encore remise malgré ce moment humain et musical intense. Le concert, je l’ai fini au bord de l’eau, loin de la foule – et c’était bien mieux comme ca. Sans bracelet bleu, sans rien. Et une chose essentielle reste : le rapport humain et l’entraide ressortent toujours gagnants. Je tiens à remercier Manu Emmanuel Steimetz pour son attention.

Merci Manu de m’avoir permise de rejoindre votre communauté de photographes passionnés Metz By Night et Les Déjantés de la Focale le temps d’une soirée. On a partagé un moment bien sympathique. Je vous suis sur les réseaux depuis notre rencontre au meme endroit l’an passé, pour l’edition 2016, et voila – tout simplement, Merci à toi et aux “déjantés”, Gérard Giroux, Simoh Metisse 🙂 Merci aussi à Sandrine Klein, une belle rencontre photographique pour l’edition 2017, une consoeur photographe avec qui nous avons partagé ce moment hyper sportif!

La morale de l’histoire peut etre qu’il faut savoir s’adapter à toute situation, faire sa vie, suivre son instinct et rester passionné. Avec ou sans bracelet bleu.